samedi 27 septembre 2014

Gibson House Museum, charmant succédané de Downton Abbey


Aujourd'hui samedi,c'est aussi la journée des musées gratuits grâce à une initiative du Smithsonian qui célèbre ses dix ans. Jetons donc aux oubliettes la frustration d'avoir loupé les Journées du Patrimoine : je n'avais que l'embarras du choix. Harvard Museum of Natural History ? Old South Meeting House, l'un des points de départ de la révolution américaine ? Museum of Fine Arts ? Je les garde pour plus tard, et j'ai finalement opté pour le Gibson House Museum. Dans les années 1940, Charles Gibson Jr., un poète excentrique, se met en tête de transformer la maison familiale construite dans  les années 1860 en musée. Il interdit que l'on déplace les meubles agencés par sa mère et sa grand-mère, architecte originale, et lègue tous ses biens à son "musée". Résultat, le Gibson House Museum est une maison victorienne parfaitement conservée, à l'intérieur réminiscent des plus grands moments de Downton Abbey, située dans Beacon Street. L'une des première maisons construites dans le quartier marécageux de Back Bay, l'accumulation de briques rouges et de maisons style Belle Epoque du quartier me rappelle un petit peu ma chère rue Villé.
It's the Smithsonian Free Museum Day, so I visited the Gibson House Museum, a perfectly preserved Victorian house in the Back Bay neighbourhood.

Sous la régence de Mrs Gibson mère, la famille recevait pour des dîners formels à 14h, tous les jours dans cette jolie salle à manger. Le papier peint originellement doré a noirci à cause de la poussière de charbon dégagée par la cheminée mais, devait originellement être éblouissante. Détail amusant, le service de table de tous les jours exposé sur la table a été importé... de la Meuse.


 Dans le salon des dames, réaménagé par la belle-fille de la fondatrice, Rosamund Gibson, l'influence française est encore plus présente, depuis le papier peint jusqu'à l'horloge originaire de la manufacture de Sèvres. Autres détails amusants visibles sur la photo, le meuble marqueté à petits tiroirs, ramené du Japon, la lampe allemande dans l'abajour est composé de panneaux en fine porcelaine gravés de scènes bibliques, et la "niche" victorienne (oui, oui, cette petite chose à droite qui ressemble à une table basse ornée de grelots et pompoms.)

Novateur pour l'époque, un ingénieux puis de lumière central permettait surtout de faire circuler la chaleur dans tous les étages de la maison, du sous-sol où logeaient les domestiques masculins, jusqu'aux combles au troisième étage, où résidaient leurs homologues féminins. Le conduit s'ouvre aussi sur la salle de bain du deuxième étage, qui ne disposait pas de sa propre cheminée.

L'histoire n'a pas retenu le nom de Charles Jr., mais il fut en son temps un poète et architecte amateur relativement apprécié. Lorsqu'il établit son musée, il re-amenagea la chambre de son père en bureau. Sur la table, on peut voir le projecteur qu'il utilisait pour montrer à ses invités les photographies de curiosités prises lors du Grand Tour d'Europe de sa jeunesse. Les emplacements vides sur les murs auraient accueillis des portraits de sa soeur cadette, qu'il aurait détruit après s'être violemment disputé avec elle à la fin de sa vie.



 Au sous-sol, du thé glacé nous attendait dans la cuisine, où la visite s'est conclue (les étages supérieurs, avec la nurserie, chambre de la belle-mère et quartiers des domestiques, ne se visitaient malheureusement pas). Nous avons quand même pu admirer office, cour des domestiques, et local à charbon.





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