samedi 10 janvier 2015

A New-York Christmas (8) : Casse-Noisette, l'accomplissement

En 1999, j'ai reçu pour Noël le livre "Mes plus beaux ballets". Dans la section consacrée à Casse-Noisette trônait une photographie de Megan Fairchild dans le rôle de Marie, en chemise de nuit et des flocons de neige en papier lui parsemant les cheveux tandis qu'elle s'éloignait dans une forêt de pins au bras de son prince. 

En 2007, mes cours de danse classique se sont enrichis d'une section "Histoire de la danse" où j'ai enfin eu l'occasion de me sentir moins empotée. Je me suis jetée avec délice sur les anecdotes historiques.

En 2011, j'ai obtenu une mention très bien à mon mémoire de solfège sur Casse-Noisette, me permettant d'obtenir avec un certain plaisir mon "Certificat d'Etudes Musicales, mention Formation Musicale". Je me suis promis d'aller voir une version de Casse-Noisette en vrai, un jour, probablement la Noureïev de l'Opéra de Paris.

En 2012, j'ai stressé toute l'année en tentant d'intégrer le campus euro-américain de Sciences Po Reims. Je me suis rendue à toutes les heures de perm de Franck, l'assistant américain, naïvement folle d'excitation à l'idée de rencontrer "un vrai américain". Comme beaucoup de "0A", je me suis prise à rêver à la fameuse 3A. Oh, New-York... Et puis j'ai été admise, et j'ai promis à ma professeure de flûte, qui avait généreusement géré mes nerfs durant toute l'année, que j'irais bien au New York City Ballet.

En 2013, j'ai écris mon premier véritable "American style academic writing paper" sur Casse-Noisette, en enrichissant mon mémoire, lisant jusqu'au petites heures du matin les romans comparés d'E.T.A. Hoffman et Dumas père dans mon studio rémois.

Alors voilà ! Si vous avez sauté cette biographie naïvo-nostalgique, sachez juste que voir  le mythique Casse-Noisette au New-York City Ballet, la fameuse chorégraphie pantomime, Marie-pas-Clara, rêve-de-Noël-de-trente-mille-générations-d'apprentis-danseurs, c'était un accomplissement que j'attendais depuis des années. Pas juste l'un des plus gros items sur ma To Do List de cette année, mais quelque chose de beaucoup plus symbolique. Un rêve que j'ai eu longtemps sans trop y croire, parce que qu'est-ce que la petite Mathilde irait bien faire à New York City en décembre ? Bref, plus qu'un ballet ou l'incarnation de mon amour pour la danse, cette soirée, c'était l'apothéose, une victoire personnelle. N'ayons pas peur des grands mots, il est bien trop rpécieux de réaliser ses rêves d'enfant.
 
The metro station where it all started.

Grabbing a sandwich at the mall before the most exciting evening of a lifetime (or close enough).

I was so euphoric the world was beautiful that night. Here are some cute cupcakes  to put you in the mood.

AAAAAAAH, I was finally inside the Lincoln Center! If you didn't read my long introduction in French, just know that seeing the Balanchine, NYCB version of the Nutcracker was a childhood dream entertained since roughly 1999. I graduated from my music theory class at the conservatory thanks to a memoir on the topic, then waited as I integrated a Euro-American college and the dream flew closer and closer to me every year. Itwas surreal to see it finally happen.

Costumes of Dewdrop and the Sugar Plum Fairy, as well as Mice heads, were waiting for me in all their glory. Did I mention before that costumes are another big hobby of mine?

And a close-up, because it was way too gorgeous to not look at the detail. The Fairy's Cavalier's costume can be seen behind.

However, the souvenir shop did not transcend me.





A snow flake posing for an outrageous price with a happy family.

Apparently, I'm a criminal because I stole a picture of the theater while the curtains were still close...Never mind! I was ideally seated, second balcony, quite central position. Everything was perfect.




Tout était parfait, du délicieux costume de Marie aux jeux d'ombre de Fritz beuquant par le trou de la serrure, en passant par le sapin de Noël géant qui double sa taille sur scène pendant la nuit, les choeurs d'enfants pendant la valse des flocons de neige qui m'ont arraché des larmes, le porté final en poisson de la fée Dragée par son prince et le traineau qui s’envole dans les airs à la fin. Magique, du début à la fin.

200. Voir enfin le Casse-Noisette de Balanchine au New-York City Ballet.

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