En 2003, mes parents ont acheté le premier ordinateur familial, un gros
machin qui se retrouva à trôner sur le bureau au fond de ma chambre,
qui jusque là ne servait que les jours où les adultes devaient faire
leurs comptes. J'avais 8 ans et nous n'avions pas Internet, pas
d'imprimante et encore moins de scanner. Mais nous avions deux CD-Roms :
Artus au Musée, un jeu vidéo où une petite souris courageuse sauve des
tableaux célèbres qu'il mage maléfique voulait détruire. Et Le Louvre
3D. Je trouve ça fascinant, la manière dont ils tracent des petites
diagonales sur les tableaux pour relier des objets et expliquer ce qu'a
fait le peintre. J'adore la voix off, les designs de navigation
tellement fluides de la fin des années 1990. Je me balade virtuellement
d'étage en étage. Ma fonction préférée ? On peut choisir ses oeuvres
préférées, les classer dans des albums, les ordonner, les commenter...
Je commence à les collectionner dans des petits carnets virtuels, à
donner des noms aux personnages sur les tableaux, à écrire leurs
histoires imaginaires en petites scénettes. J'y passe des heures, en
plus ça me permet d'utiliser le troisième logiciel que l'on possède, le
glorieux Open Office, traitement de texte. Cette année là pour Noël ou
mon anniversaire, je en sais plus, mon Oncle et ma Tante m'offre un
album avec des peintures de vierge à l'enfant de toutes les époques. Il
faut dire que mon oncle est aussi mon parrain. Je passe des heures à
regarder, à noter les bébés, à les classer du plus maigrichon adulte
miniature au plus joufflu. Et puis les vierges des peintres italiens,
Botticelli, surtout. Comment arrive-t-il à peindre la transparence,
l'absence de matière du voile couvrant les cheveux de Marie. (Des
Vierges à l'Enfant de Botticelli, soit dit en passant, il y en a une au
MFA, et une autre au Gardner. Pas étonnant que je les adore.)
Alors
voilà, quand Fiona, Annamaria, une compagne rencontrée en auberge de
jeunesse, et moi-même, sommes allées visiter le réputé Philadelphia
Museum of Arts, je me suis rendue compte du pourquoi du comment je
prenais toutes ces photos d'oeuvres qui me parlent mais ne vont pas
forcément ensemble. Parce que j'ai beau être passée à Office OneNote et
Windows 8, j'aime toujours beaucoup, beaucoup, collectionner les oeuvres
d'art. Alors, Artus et moi, on vous emmène ? Le défi de départ, c'était de ne prendre qu'une seule photographie par salle. Je m'y suis plutôt bien tenue... enfin, jusqu'à ce qu'on arrive dans la rotonde des impressionnistes français. Mais chuuut!
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Here's a collection of pieces from the Philadelphia Museum of Art that particularly spoke to me, like this lovely Sèvres writing desk. I've always loved "collecting" artworks since I was a child, just making my own little collections in my head and inventing background stories for the painted characters. I just realized now that it was pretty much what I was doing taking all this pictures inside museums this year. Fell free to skip through, or maybe to "steal" pices for your own imaginary collection! |
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She's so detailed she looks like a photograph. I had to laugh though. Maman, Papa, this is you without your glasses on. Down right to the mouth smirk. I love you both so much. |
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Looked at this painting, thought "what an interesting subject matter!" then read and realized it was a Goya. The PMA only has the finest, it was a joy to wander along the different rooms. |
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Did I mention I love Renoir's work so muchI actually have a hair clip featuring Les Jeunes Filles au Piano ? |
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Reminds me of home, as there is also a Gleaners painting in my hometown Musée de l'Ardenne. It's a familiar and comforting theme to me. |