Il fait moche dans les Ardennes, tant et si bien qu'on a rallumé le chauffage et concocté pour mon dernier sacro-saint repas dominical... de la tartiflette. Et oui, nous sommes bien en Août.
Ce qui est assez moche aussi, ce sont les derniers jours avant le départ. Tout le monde est un peu triste, pour faire écho à la pluie dehors, parce qu'avant de passer à la belle et grande aventure, il va falloir se dire au revoir et laisser ceux que l'on aime derrière soit. Pas facile d'éviter les regards nostalgiques au moindre objet quotidien, et les "c'était la dernière fois que..." entre deux larmes refoulées. Quand les valises (22,5 kg chacune, du très grand art finalement réalisé avec plus de facilité que prévu - merci à Florence pour ses conseils sur le paquetage des sous-vêtements, et à Katherine pour m'avoir rappelé la bonne vieille technique consistant à s'asseoir sur sa valise) sont prêtes, que l'on a bien couru partout et que l'effervescence retombe, quelques constats s'imposent : on n'a plus de paires de chaussures d'été disponibles, ni de fond de teint d'ailleurs, parce que tout est empaqueté. L'enveloppe censée contenir seulement vos papiers d'avion et de visa importants est pleines d'adresse de secours, de plans de métros et de commandes de bouquins overpriced, et une vache n'y retrouverait pas son veau. Votre chambre réussie le miracle d'être à la fois vide ET pleine de son bordel habituel, ce qui fait que vous stressez à l'idée d'avoir perdu quelque chose toutes les trente secondes. Vous n'avez plus rien pour vous occuper jusqu'au départ à part répéter des adieux plus ou moins larmoyants avec divers membres de votre famille. reste donc à attendre, et c'est très désagréable.
Vous pouvez donc vous occuper à lire les scénarios catastrophes de personnes refoulées à l'aéroport sur Rue 89, défaire et refaire votre sac à dos, regarder sur M6 la nouvelle émission de coaching conjugal d'Adriana Karembeu, relire vos livres de contes de petites filles, chatter beaucoup sur Facebook, et rafraîchir trente fois par heure cette page Internet qui vous annoncera où vous allez habiter dans deux jours, alias la grande loterie du on campus housing assignment, et vous savez qu'en tant qu'étudiant en échange, vous serez au bas de l'échelle alimentaire.
HAHA te fies pas tant que ca a la meteo. This is New England! Et sinon oui, viens viens viens rid me of my shit. Mae qui compatis au bouclage de valise TT
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