Washington D.C.,
dans la bibliothèque universitaire de Georgetown, le 20 mai
2015
Cher Papa, chère Maman,
Cher Papa, chère Maman,
Hier soir, je suis
bien arrivée de New York City à Washington D.C. en bus. Ariane est venue me
chercher en bus et alors que nous arrivions à Georgetown, nous avons été
rattrappées par une pluie torrentielle.
L'une de mes tongs s'est cassée et j'ai donc dû marcher pieds nus
pendant dix minutes, dans ce qui ressemblait plus à un pédiluve qu'à un
trottoir, tout en tirant ma valise de 25 kilos vers le haut de la colline sur
laquelle se situe l'université. Grosse ambiance. Nous n'aurions pas été plus
mouillées en plongeant tout habillées dans une piscine. J'ai dû faire un
détour, gravir des escaliers et rentrer dans le dortoir d'Ariane par une petite
porte de derrière pour passer sous le nez du gardien de nuit, car elle n'avait
pas plus droit d'accueillir des invités…
mais nous sommes finalement arrivées.
On s'est déshabillées, pris une douche chaude car s'il faisait très chaud dehors, avec la super clim américaine, les cheveux trempés devenaient tout de suite moins agréables, et j'ai voulu ouvrir ma valise pour prendre des vêtements de rechange. Je l'avais verrouillée à New York, avec le très subtil code "000" et là impossible de la rouvrir. J'ai essayé les 999 combinaisons possibles une par une, deux fois, et à deux heures du matin, épuisée et ayant rajouté à l'humidité ambiante par une généreuse rasade de larmes, j'ai été me coucher. Sur un matelas nu, sans draps ni oreillers, qu'Ariane avait déjà rendus(elle devait rendre la chambre tôt le lendemain matin), vêtue donc de sous-vêtements mouillés et de vêtements trop petits d'Ariane. Bref, un bon début de vacances.
Ce matin j'ai du traverser le quartier de Georgetown pieds nus pour accéder à un serrurier (souvenez-vous, j'avais cassé mes tongs la veille et mes chaussures de rechange étaient… à l'intérieur de ma valise), qui pour dix dollars, a coupé les languettes en métal de ma valise qui se coinçaient dans le cadenas, avec une mini scie tronçonneuse rotative. Je vais bricoler des tirettes avec du fil à broder, mais on dirait que je suis au moins temporairement sortie d'affaire. j'ai ouvert ma valise en pleine rue pour sortir mes claquettes en plastiques et j'ai donc de nouveau des chaussures, hourra !
On s'est déshabillées, pris une douche chaude car s'il faisait très chaud dehors, avec la super clim américaine, les cheveux trempés devenaient tout de suite moins agréables, et j'ai voulu ouvrir ma valise pour prendre des vêtements de rechange. Je l'avais verrouillée à New York, avec le très subtil code "000" et là impossible de la rouvrir. J'ai essayé les 999 combinaisons possibles une par une, deux fois, et à deux heures du matin, épuisée et ayant rajouté à l'humidité ambiante par une généreuse rasade de larmes, j'ai été me coucher. Sur un matelas nu, sans draps ni oreillers, qu'Ariane avait déjà rendus(elle devait rendre la chambre tôt le lendemain matin), vêtue donc de sous-vêtements mouillés et de vêtements trop petits d'Ariane. Bref, un bon début de vacances.
Ce matin j'ai du traverser le quartier de Georgetown pieds nus pour accéder à un serrurier (souvenez-vous, j'avais cassé mes tongs la veille et mes chaussures de rechange étaient… à l'intérieur de ma valise), qui pour dix dollars, a coupé les languettes en métal de ma valise qui se coinçaient dans le cadenas, avec une mini scie tronçonneuse rotative. Je vais bricoler des tirettes avec du fil à broder, mais on dirait que je suis au moins temporairement sortie d'affaire. j'ai ouvert ma valise en pleine rue pour sortir mes claquettes en plastiques et j'ai donc de nouveau des chaussures, hourra !
Inspection des
dégâts dans mon sac à dos : mon livre de comptes est illisible sur la partie
supérieure, mes enveloppes gondolées. Heureusement, je n'avais pas encore écris
mes cartes postales et quand elles seront sèches cela ne se verra plus qu'elles
ont été mouillées. Ma boîte de médicament ressemble à de la bouillie et mon
édition spéciale des Quatre Filles du Dr March achetée à Concord a vu des jours
plus secs (50 premières pages gondolées et couverture un peu râpée mais
heureusement, ce livre est un pavé) mais globalement ça aurait pu être pire. Mes
vêtements d'hier ayant encore été tout trempés, Ariane m'a prêté un short
riquiqui et deux gilets que je porte superposés : l'un est long mais hyper
décolleté, l'autre m'arrive à peine au nombril mais cache ma poitrine. Je n'ai
pas de soutien-gorge car il était trempé aussi... Bref, je vais aller me
changer discrètement dans les toilettes de la bibliothèque universitaire de
Georgetown maintenant que j'ai de nouveau accès à mes affaires. Je suppose
qu'en lisant ceci vous êtes en plein fou-rire. Vous avez bien raison. J'ai
passé une nuit recroquevillée sur un matelas, les cheveux trempés, à grelotter,
et maintenant, je meurs de chaud avec mes deux gilets sur le dos.
Mais je crois que
tout finit à peu près bien pour l'instant. Ariane a cru qu'elle avait perdu ses
clés ce matin et on a retourné sa chambre pendant 20 minutes pour se rendre compte
qu'elles étaient sous un bête sachet plastique. Voilà, je pense qu'en une soirée,
on aura épuisé tout notre quota de malchance pour le séjour.
Jusqu'à la lune et retour,
votre Bouboune
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