lundi 25 août 2014

J-1: Muddy days

Il fait moche dans les Ardennes, tant et si bien qu'on a rallumé le chauffage et concocté pour mon dernier sacro-saint repas dominical... de la tartiflette. Et oui, nous sommes bien en Août.

Ce qui est assez moche aussi, ce sont les derniers jours avant le départ. Tout le monde est un peu triste, pour faire écho à la pluie dehors, parce qu'avant de passer à la belle et grande aventure, il va falloir se dire au revoir et laisser ceux que l'on aime derrière soit. Pas facile d'éviter les regards nostalgiques au moindre objet quotidien, et les "c'était la dernière fois que..." entre deux larmes refoulées. Quand les valises (22,5 kg chacune, du très grand art finalement réalisé avec plus de facilité que prévu - merci à Florence pour ses conseils sur le paquetage des sous-vêtements, et à Katherine pour m'avoir rappelé la bonne vieille technique consistant à s'asseoir sur sa valise) sont prêtes, que l'on a bien couru partout et que l'effervescence retombe, quelques constats s'imposent : on n'a plus de paires de chaussures d'été disponibles, ni de fond de teint d'ailleurs, parce que tout est empaqueté. L'enveloppe censée contenir seulement vos papiers d'avion et de visa importants est pleines d'adresse de secours, de plans de métros et de commandes de bouquins overpriced, et une vache n'y retrouverait pas son veau. Votre chambre réussie le miracle d'être à la fois vide ET pleine de son bordel habituel, ce qui fait que vous stressez à l'idée d'avoir perdu quelque chose toutes les trente secondes. Vous n'avez plus rien pour vous occuper jusqu'au départ à part répéter des adieux plus ou moins larmoyants avec divers membres de votre famille. reste donc à attendre, et c'est très désagréable.

Vous pouvez donc vous occuper à lire les scénarios catastrophes de personnes refoulées à l'aéroport sur Rue 89, défaire et refaire votre sac à dos, regarder sur M6 la nouvelle émission de coaching conjugal d'Adriana Karembeu,  relire vos livres de contes de petites filles, chatter beaucoup sur Facebook, et rafraîchir trente fois par heure cette page Internet qui vous annoncera où vous allez habiter dans deux jours, alias la grande loterie du on campus housing assignment, et vous savez qu'en tant qu'étudiant en échange, vous serez au bas de l'échelle alimentaire.

Litterally 24h before I left France, I still didn't know where I would live once in Boston, which guaranteed a maximum stress level. And then, I got assigned to... a hotel. Awkward. But we shall see how it goes once I'm there.
Après avoir passé une soirée délicieuse chez vos adorables voisins du dessus, qui puisque leur fille vient elle-même de revenir d'un semestre à l'étranger, maîtrisent désormais le côté pénible de l'attente et ont décidé avec tact de plutôt transformer votre dernier soir en apéro festif où vos parents retrouveront le sourire, j'ai donc appuyé sur F5 pour la dernière fois. J'avais blagué de nombreuses fois que cette assignment, vu son suspens insoutenable, tenait plus de la répartition potterienne. D'après Pottermore, je suis chez les gentils Poufsouffles, ce que me va très bien. Mais là, surprise... je vais loger à l'hôtel ! Bon, on ne va pas se mentir, voir les règles du jeu changer ainsi à la dernière minute, c'est hyper stressant.

The wait before leaving is the hardest thing and the atmosphere has been a little gloomy at home these last three days... but soon I will settle into a new routine, of which sun will be a part, and everyone will be better for it.
MAIS, pour quitter la France sur une note positive... demain, je retrouve ma délicieuse marraine Mae, qui il y a deux ans déjà, m'offrait mon premier repas rémois et va désormais me faire découvrir Boston. Chance, joie et gratitude pour ce lointain jour de cérémonie de parrainage en forme de brocante, je suis tombée sur une perle. ET moi au moins, en atterrissant j'aurais chaud (28°C, soit une vingtaine de plus qu'actuellement). Alors, rendez-vous de l'autre côté de l'Atlantique !

1 commentaire:

  1. HAHA te fies pas tant que ca a la meteo. This is New England! Et sinon oui, viens viens viens rid me of my shit. Mae qui compatis au bouclage de valise TT

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